À 40 ans, Martin St-Louis est la bête noire de tous les poolers. Le récipiendaire du Art Ross poursuit sur sa même lancée des années antérieures. Sachant que le hockey moderne tend davantage vers un jeu physique qui demande beaucoup de robustesse, les petits joueurs se font progressivement une denrée rare. Les joueurs de cette carrure avec une production environnant les 80 points par saison le sont encore plus. 

Martin St-Louis déjoue les pronostics à chaque année et celle-ci
ne semble pas faire exception

Les "schtroumpfs" sont-ils en voie d'extinction dans la ligue nationale? 

La combattivité est l'aspect commun de tous ces hockeyeurs qui se sont abstenus de manger leurs croûtes. En en faisant preuve, ils réussissent en quelques sortes à compenser pour leur lacune. Ils s'impliquent dans les coins, salissent leur nez dans la circulation et travaillent d'arrache-pieds en repli défensif. C'est comme s'ils tentaient tant bien que mal de faire abstraction de l'avantage physique de ceux qui les entoure. 

Du haut de ses 5 pieds 5, Nathan Gerbe est définitivement le joueur le plus atteint par ce complexe. Cela ne l'empêche pas de jouer à l'aile avec Jordan Staal sur un 2e trio et apporter une contribution annuelle pour le moins acceptable de 30-40 points. Avec 2 pouces de plus, Gionta, pour sa part, a joué les rôles de vedette avec les Devils dans un trio piloté par nul autre que... Scott Gomez. 


Gerbe comparé à son ancien coéquipier de
Buffalo Tyler Myers

Et, comment passer au-dessus de Brendan Gallagher? (5 pi. 8)  Après avoir brûlé la ligue avec les Giants de Vancouver et joué une saison dans la ligue américaine, il  s'est taillé une place dans la Sainte-Flanelle l'an dernier. À ce jour, il est indéniablement le joueur le plus constant à l'attaque chez le Tricolore.

Par conséquent, en optant pour un petit joueur, le directeur général ou le recruteur prend un risque.

Les franchises n'ont pas avantage à signer trop de joueurs de petite stature puisqu'ils ne feraient pas long feu en séries éliminatoires. Par contre, en avoir un ou deux dans son alignement peut s'avérer une bonne carte cachée. Ils apportent une énergie et une intensité digne de relancer des marqueurs naturels inconstants qui ont tendance à jouer par séquences et s'asseoir sur leur talent. 

Je tenais aussi à démystifier le mythe spéculant que de tels joueurs sont plus sujets aux blessures. Ils récoltent les ecchymoses en quantité industrielle mais ce n'est pas assez pour les ralentir. Parlez en à St-Louis qui comptait 5 saisons complètes de 82 matchs consécutives jusqu'en 2011-2012.

Bref, il faut être prudent avec les "shtroumpfs" sans toutefois leur tourner le dos. 

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